Bordeaux Aquitaine Marine

La Chambre d’Amour

nouvelle de M. Levilloux publiée dans la revue Le Navigateur - t1, 1834)

Disons une histoire de dangers ; jamais de plus vraie n'a été

racontée dans les noires annales de l'Océan, pour l'effroi des

hommes et pour la douleur des femmes.

Brans, Island.

Un jour de l'année 1490, époque où se débattait le génie de Colomb dans les

douleurs d'un immortel enfantement, une taverne du port de Bayonne était le

théâtre orageux de discussions nautiques entre des groupes de marins français

et espagnols. On dissertait bruyamment sur les prodiges des navigateurs

portugais, sur Vasco de Gama, sur les mystérieuses îles de Saint-Brandan et des

Sept-Cités situées quelque part dans l'effrayante immensité de l'Atlantique (1).

Impossible de s'entendre à l'enseigne de la Baleine.

On eût dit que tous ces braves tritons, aux voix rauques, secouaient le reste des

ouragans qui avaient enflé leurs casaques dans les mers d'Iceland (2) ou au cap

Nord. Les Espagnols criaient et trépignaient alors autant que nos Navarrois et

nos Gascons ; c'était avant la Sainte. Inquisition, cette inspiratrice de la gravité et

du mutisme castillans.

De part et d'autre on se communiquait des faits merveilleux, et des récits plus

merveilleux encore s'improvisaient sur-le-champ. Lutte d'amour-propre national

entre l'enflure ibérienne et l'effronterie gasconne. Tantôt la voix gutturale d'un

capitaine biscaïen ou andalous, dominant cette tempête de paroles, bêlait la

dôna muchacha; tantôt la voix moins sonore d'un Français appelait la gentille

Paolina.

Chaque fois une jeune fille paraissait suivie d'un valet chargé de cruches de vin ;

et les galans marins ne manquaient pas de débiter à l'oreille de la donne, dans le

patois bayonnais, que la liqueur pétillante était moins enivrante que l'éclat de

ses yeux. Légère, elle glissait entre les groupes des solides et vigoureux enfans de

l'Océan, comme un frêle esquif, papillon des mers, ser¬pente à travers les récifs

qui soulèvent au-dessus des eaux leurs bustes de granit.

Dans un coin de la vaste salle, s'était attablé le patron d'une belle galère de

Fontarabie. Morne et préoccupé, à peine entendait-il le bruit de ces

conversations qui autre¬fois faisaient l'aliment de son esprit aventureux. Mais

ses yeux, semblables à deux noirs sabords éclairés par la mèche allumée du

canonnier, suivaient tous les mouvemens de la jeune fille.

« Velasco , dit-il à son lieutenant, Velasco, depuis que je l'ai vue, mes projets

d'ambition se sont évanouis comme le brouillard du golfe ; plus d'ardeur

maintenant dans le coeur de Bastan pour les nobles sciences du marin, plus de

passion pour les découvertes lointaines et les richesses de. C'est la fée

malicieuse de cette île du poète Camoëns, marquée sur toutes les cartes, et dont

ce clerc de Lisbonne nous a lu la singulière histoire. Elle m'a ensorcelé. Ah !

Paolina, je verserais pour toi des flots de mon sang comme je verse ce vin

généreux des coteaux de l'Adour.

- Senor Hidalgo, dit d'une voix ironique un grand jouvenceau qui venait d'entrer,

que vous êtes prodigue de votre noble sang ! la Paolina n'en voudrait pas ;peut-

être y reconnaîtrait-elle du maure et de l'hébreu.

- Par dona Isabeila de Castille ! s'écria l'Espagnol en se redressant, tu m'insultes,

Bayonnais, Le sang de Bastan est du goth le plus pur. Je suis un vieux chrétien de

la côte des Asturies ».

Le mouvement violent de sa tête ayant fait tomber sa large toque laissa voir une

figure basanée, ombragée d'épaisses moustaches et couronnée d'une longue

chevelure noire de jais. C'était une vieille carène long-temps battue par les

orages et portant les traces disgracieuses mais imposantes d’une valeur

éprouvée.

Tous les assistants firent silence, chacun se préparant à jouer de la dague pour

l'un ou l'autre adversaire.

Aussi généreux que brave et ne redoutant plus la rivalité de l'étranger, le

jouvenceau lui tendit une main amie.

- Don Bastan, dit-il, ces paroles n'étaient que sur mes lèvres, jamais dans mon

cœur ; oublions le passé et voguons de conserve. Vous venez de déclarer votre

nom , je ne dois pas vous cacher le mien : j’ai nom Guyroba, capitaine du Saint-

Esprit.

L'Asturien saisissant sa main, l’agita par une pression convulsive et répondit à la

franchise de sa physionomie par un sourire effrayant pour tout autre que pour

l'insouciant Bayonnais. En ce moment, les yeux de Guyroha contemplait dans

l'extase les charmes de la Paolina , et le front de Bastan s'obscurcissait de plus en

plus. Enfin, faisant un effort sur lui- même, l'Espagnol s'élança hors de la taverne

et courut hisser la voile de sa galère.

Quelques jours après la scène de l'auberge de la Baleine, l'heureux Guyroha ,

amant préféré , dit à la tendre Paolina :

- Viens, fleur des folâtres filles de Bayonne, allons errer sur les grèves de Biaritz.

Mieux que toutes tes compagnes tu sens le charme mystérieux de l'Océan. Tu

aimes à bercer ton cœur aux mugissemens de ses vagues, à dépouiller ses

rivages de leurs brillans coquillages, à imiter, en balançant cette taille que je

presse, les balancemens de la légère caravelle. Vois-tu la mouette qui navigue

dans les airs avec ses ailes recourbées semblables aux voiles latines des

vaisseaux du Levant? Entends-tu tous ces bruits, tous ces sons qui forment des

concerts souvent si terribles, toujours si chéris des oreilles du marin ? Ah !

Paolina, l'Océan a une voix, pour ses enfans, il parle d'amour au navigateur

solitaire sur son vaste sein et rêvant à sa compagne. Allons à la grotte de Biaritz

mêler nos doux propos à ses harmonieux murmures.

- A la grotte ! répond en soupirant la Paolina ; j’ai entendu les cris plaintifs de la

mouette. C'est le signal de la tempête. Vois-tu ces nuages qui courent dans le ciel

et dont l'ombre rembrunit si tristement les flots du golfe ?

- Par Notre-Dame de Bayonne ! Je me connais au temps: j'ai doublé le Cap des

Tempêtes, j'ai poursuivi l'île errante des Sept Cités. Rassure-toi, Paolina ; ce cri de

la mouette n'est qu'un cri amoureux ; ces nuages menaçans ne sont que des

pèlerins de l'air sortant des Pyrénées et, chassés loin de nous par les brises des

montagnes.

- Mais ne crains-tu pas de rencontrer les esprits de l'Océan, les fées malicieuses

de ces îles que le navigateur poursuit en vain dans les horizons. sans fond ? On

les dit visiteurs de nos rivages.

En parlant la timide donne serre le bras de son amant. A ces mots, l'intrépide

Guyroha se détourne et fait le signe de la croix. Il hésite; mais les charmes de la

jeune fille l'emportent sur les superstitions du marin.

- Bel ange, s'écrie-t-il, faisons vœu sur le chapelet d'ivoire pendu à te ceinture,

de lâcher une paire de colombes sur le maître-autel de Saint-Léon, si .nous

revenons sans sinistre de ce voyage du cœur . »

En s'entretenant ainsi, les deux amans parcourent les grèves de Biaritz et se

dirigent vers un rocher isolé au milieu de la mer, mais qu'un filet de sable unit

aux côtes de la Navarre. Ils sont bientôt sur cette chaussée étroite, se tenant par

un bras et étendant l'autre pour garder l'équilibre. C'est le moment ravissant des

douces pressions, des étreintes passionnées, des petits cris d'une voluptueuse

terreur. Et l'heureux Guyroha, ferme comme s'il se balançait sur les vergues de

son vaisseau, Guyroha enlève la jeune fille dont le voile ondoyant ressemble au

pavillon de France.

Dans les flancs du rocher, en face de l'horizon; est une grotte creusée par

l'ouragan. La colonne basaltique, la voûte de coquillages, les tapis de mousse

marine et le lit modelé dans le roc par les lames en sont les ornemens. Que de

rêveuses souvenances, que de sermens trompeurs, que de transports ardens

forment la poétique légende de la chambre d'amour! Là, point de regards

curieux, d'oreilles indiscrètes, de langues assassines du bonheur des amans.

- Soyons heureux, Paolina ! soyons heureux ! s'écrie Guyroha ; récompense ma

tendresse par les riches trésors de ta beauté. Ce cœur est tout à toi, sur terre et

sur l'Océan, dans le calme et au sein des tempêtes. Ton image est l'étoile qui le

guide ; c'est la brise qui le pousse vers la rive natale ; c'est la flamme

tremblotante au sommet du mât et surnageant enture sur le vaisseau noyé.

Confie à cet esclave fidèle un gage précieux de ton amour, un souvenir de joie

qui enivre le jeune âge et qui berce la vieillesse : que je ne te quitte pas désolé

comme le navigateur qui au retour d'un voyage malheureux rentre dans le port,

triste et la tète baissée.

La donne tournant mollement la tête comme un narcisse agité sur sa tige,

promène autour d'elle des regards craintifs : une irrésolution pleine de désirs se

peint sur ses traits. Le soleil qui, en ce moment, descend l'horizon inonde de ses

rayons obliques l'intérieur de la grotte. Paolina entourée des feux de brillantes

stalactites n'en paraît que plus belle : elle semble la jeune épouse parée de ses

atours de diamans.

- Que peux-tu craindre ? continue Guyroha ; ce soleil s'en va et n'a pas

d'yeux pour nos amours ; ces flots qui grondent ne répéteront pas nôtre

histoire ; ces surfaces polies et reluisantes qui réfléchissent à l'infini ton

image enchanteresse n'en conserveront pas l’empreinte. O Paolina ! Soyons

heureux !

La mouette n'a pas en vain poussé son cri sinistre ; les nuages menaçans du

midi ont rassemblé leurs sombres phalanges ; le ciel est une tente de deuil

dont le reflet funèbre noircit tout l'Océan, excepté là où les vagues

soulevées secouent leurs crinières d'écume comme des coursiers sauvages

qui bondissent sur la plaine. La marée montante gonflée par l'orage se rue

contre la base du rocher, les la¬mes en nappes en escaladent les flancs ou

s'engouffrent retentissantes dans la chambre d'amour. Ici la couche de

volupté, là les apprêts des funérailles..

- Dieu et monseigneur Saint-Léon ! nous sommes surpris ! s'écrie Guyroha.

Les flots ont déjà couvert la jetée. Sur le rocher! suis-moi, suis-moi !

- Qu'importe, répondit la Paolina d'une voix entrecoupée de soupirs, que les

flots m'enlèvent, qu'ils m'ensevelissent, pourvu qu'en expirant je sente

encore tes étreintes enivrantes, ô mon bien-aimé !

Guyroha l’arrache de la grotte, s'élance et grimpe au sommet du rocher.

Mais la mort les poursuit ; elle hurle dans les vents, sur les vagues et dans

les échos des cavernes profondes du golfe ; elle rend mille sons effrayans

dans le clapotement des eaux, et volant sur la trombe tourbillonnante, elle

déchire le sein de l'Océan et en emporte des lambeaux. Guyroha d'un

regard fait le tour du compas. Son œil élargi est un fanal de détresse. Il

cherche, il fouille l’obscurité, rien. A gauche, Biaritz et ses côtes sont voilés

de nuages, les crêtes aériennes des Pyrénées ont disparu. A droite, pas une

voile libératrice, l'horizon est désert.

Alors Guyroha tourne vers le ciel des yeux pleins d’amers reproches. Un

blasphème se déroule sur ses lèvres comme un affreux reptile. Il étreint

Paolina sur sa poitrine, plus orageuse que les flots qui l'environnent et qui

montent sans cesse portant, la mort.

- O ! garde-toi de maudire Dieu ! s'écrie la donna en couvrant sa bouche

coupable d'une main tremblante qui n’intercepte pas le péché ; prions

Notre-Dame, prions Saint-Léon notre seigneur et patron ; fais voeu de

consacrer un lingot d'or à ses saintes reliques au retour de ton premier

voyage. Et moi, durant des nuits de pénitence, je broderai, pour la Vierge

une robe précieuse à laquelle je consacrerai ma dot.

- Les lâches ! s'écrie Guyroha ; les lâches ! affalés tous dans le port, aucun

n'ose braver cette misérable bourrasque. Ils ne sont pas chrétiens, ils ne sont

pas de Navarre ; point de cœur, point de charité. Tiens, Paolina, prends cette

épée, attaches-y mon écharpe et agite ce signe dans les airs. En parlant, le

marin saisit un petit cor d'argent pendu à son cou et en tire des sons

éclatans, qui, en dépit des vents déchaînés, retentissent au loin sur les

vagues ! Plusieurs fois, avec la frénésie du désespoir, Guyroha fait résonner

la voix de l'instrument. Toute la puissance de son âme passant dans ces sons

leur communique un caractère lugubre et Passionné. La Paolina priant agite

l'écharpe de son amant, et la mer s'agitant de plus en plus, on eût dit un

léger navire qui sombre par degrés et exhale des plaintes étranges.

- Ah ! soutiens-moi ! s'écrie soudain la jeune fille en se suspendant au cou de

Guyroha ; soutiens-moi ; les flots me soulèvent. Mon Dieu et Notre-Dame !

prenez pitié de nous.

Il l'enlève et la pose sur son épaule.

- Courage, ma Paolina, mes bras et mon cœur sont encore à toi ; oui, Dieu et

Sainte-Barbe aidant, je lutterai contre les élémens ; je te sauverai....

- Ou nous mourrons ensemble ; murmure la jeune fille.

- Ah ! Paolina, encore un baiser, un dernier baiser....

- Une voile, une voile, Sainte-Vierge ! une voile interrompt la Paolina; une

voile,là, entre l'éclair et nous !

- Une voile entre l'éclair et nous ! répète la voix rauque du marin.

Aussitôt le dernier son du cor glisse affaibli sur les ondes, et un coup de lame

renverse du rocher le couple infortuné. A la mort, Guyroha oppose sa

vigueur et son amour. Il nage d'un bras, et de l'autre pressant son amante, il

l'entraine suspendue sur la tombe humide qui la réclame. Bientôt des nuées

de balbuzards et d'or¬fraies poussant des cris lamentables tourbillonnent

sur leurs têtes.

la chambre d'amour

de nos jours

N'étant plus épouvantés par le son du cor, quelques uns plus affamés

dardent avec furie pour leur arracher les yeux ; d'autres rasant les flots

embarrassent leurs serres dans les chevelures des victimes et laissent sur

leurs joues de sanglans sillons.

Les gémissemens de Paolina

sont autant d'accens

accusateurs qui torturent sa

conscience comme le fouet des

démons déchirent les damnés. Il

ne voudrait pas les entendre, et

pour les étouffer sa voix

furieuse rugit sans cesse sur les

eaux. Chaque fois que l'éclair

trace sur l'horizon ses caractères

livides, la voile blafarde d'une

galère apparaît au malheureux et guide des efforts qui ne répondent plus à

son courage. Mais le vaisseau libérateur avance rapidement poussé par le

vent et des rames agiles. Guyroha jette en vain quelques cris qui se perdent

dans le tumulte de la tourmente.

Malédiction ! Le navire change de route. A ce spectacle, Guyroha est prêt à

disparaître , un affreux bourdonnement remplit ses oreilles, son coeur se

resserre, ses nerfs se détendent et il balbutie ces paroles : « Plus d'espoir !

adieu , Paolina ! adieu.... » — « Les voilà ! ici ! ici ! » Ces exclamations

poussées en langue espagnole arrachent les naufragés aux flots, à la mort.

Une indomptable vigueur ravive les membres de Guyroha; sa tête se soulève

tout entière au-dessus de l'abîme, et son âme s'exalte d'espérance. « Laisse

arriver ! s'écrie du bord une voix habituée à dominer la bruyante furie des

élémens. La voile est amenée, les rames semblables aux pattes d'un polype

se relèvent des eaux et hérissent les flancs de la galère.

Du sein de la mer éclate ce cri frénétique : « Sauvez-la ! Je suis Guyroha de

Bayonne - mille bons ducas d'or à celui qui.... » Le reste des inintelligibles

paroles retentissent comme le bouillonnement de l'eau qui reprend sa place

sur un corps submergé.

Paolina est donc dans les bras de son libérateur dont les lèvres chuchotent à

ses oreilles. Paolina, horrible à voir, les orbites vides et sanglans, reconnaît à

sa voix le sombre Hidalgo. Elle s'écrie : « C'est Bastan ! c'est la mort ! » Un

hurlement sauvage gronde dans la poitrine de l'Espagnol : « Guyroha qu'il

soit maudit ! » A ces mots, à ce signal, la voile s'enfle, les rames retombent,

la galène bondit, et Guyroha, le crâne brisé par le choc et enseveli dans le

linceul du marin, est lancé dans l'éternité.

Bientôt la galère d'Espagne s'effaça dans les brumes du golfe, et Bastan, avec

sa captive aveugle, Bastan, dédaigné, mais vengé, débarqua au port de

Fontarabie.

On vit pendant quelques années la Paotina mutilée errer sur les grèves de

Biaritz , s'asseoir vis-à-vis du rocher, et comme l'Alcyon , mêler ses chants

plaintifs aux murmures de la vague. Chaque fois que la marée montante

commençait à grossir la voix de l'Océan, elle se levait en répétant : « Fuyons

! Fuyons ! La voici, la voici ! »

Un jour, elle ne parut pas, et le lendemain des pêcheurs trouvèrent son

cadavre bercé par les flots à l'entrée de la grotte fatale, qui depuis prit le

nom de Chambre d'amour. On raconta longtemps sur les rives de l’Adour,

aux foyers de Bayonne, sous le chaume du pêcheur et dans les tourelles

châtelaines de la Navarre , la cruelle destinée de ces amans, victimes de leur

amour.

Levilloux

NOTES

(1) Avant la découverte du Nouveau-Monde, tous les marins de l'Atlantique

croyaient à l'existence de ces îles que plusieurs navigateurs, entraînés par les

courans, avaient vues distinctement, et dont ils avaient donné de

pompeuses descriptions. L'ile des Sept-Cités était ainsi nommée de ses sept

villes bâties par sept évêques partis d'Espagne avec une foule de fidèles lors

de la conquête des Maures. Un prêtre écossais avait débarqué, dans le

sixième siècle, à l’île de Saint-Brandan. Malheureusement tout cela n'était

qu'illusion. Les imaginations, tourmentées par la soif des découvertes,

prenaient les jeux capricieux des nuages, avec leurs montagnes, leurs forêts,

leurs cascades, leurs tours et leurs clochers pour des réalités. Jamais ces îles

ne se retrouvaient à la même place. C'étaient pendant ces rêveries, d'ailleurs

fécondes, de la multitude, que Colomb inspiré devait résoudre le problème.

(2) A cette époque, Bayonne était la seule ville du centre de l'Europe qui fit

la pêche de la baleine dans les mers du Nord. Ce sont des Bayonnais que les

Hollandais et les Anglais l'ont apprise.

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